Éole
Éole, c’est une promesse future du ciel jaune or.
Au chant X de l’Odyssée, Ulysse nous dit que « C'est une île qui flotte ».
C’est l’esprit monochrome de la lumière divine, celle si spécifique de la connaissance et de l’espoir, que le jeune dieu insuffle à sa guise, tel un souffle de vie sur les tumultes du chaos.
Par leurs présences diaphanes et pigmentées, Pégase et son compagnon, montures chamaniques incarnées, sont l’écho de la continuité cosmique avec la répétition du cycle de la création même. Le blanc dans sa plus pure tradition médiévale permet, par des jeux d’éclairage, de révéler la relation magique de l’homme à l’animal, comme une guérison de la communauté toute entière.
Comme sorti d’une nuit d’ébène, un fauve - une panthère - pour la puissance évocatrice des instincts primaires qu’il suscite, porte notre attention vers la posture des mains et invite à un début de réflexion vers elles, figures racines de cette toile.
Les membres démesurés exhortent à la protection : disposés l’un sur l’autre, recueillis, mystiques, thaumaturges, ils s’offrent à la contemplation et aux dons.
« Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient. »
— Sénèque